Saint-Barthélemy est situé à 29 kilomètres de l’île de Saint-Martin. Son sol pauvre la rend inintéressante pour la France qui la colonise du XVIIe siècle jusqu’en 1784 où elle sert de monnaie d’échange pour un entrepôt avec la Suède. La Suède la colonise et la transforme en port franc. Bien que la Suède ait officiellement été propriétaire de la Guadeloupe, elle n’a pas vraiment eu le temps d’implanter son régime colonial pendant les neuf mois de son colonialisme guadeloupéen. Par contre, à Saint-Barthélemy elle peut implanter son régime colonial jusqu’en 1878 où elle revend l’île à la France. L’île a su garder un cachet suédois, plutôt que d’avoir une affiche indiquant le nom des rues, il y en a deux, la première en français, mais il y a aussi l’affiche en suédois. Bien que refaites, elles représentent toujours le caractère typique de la Suède et ne ressemblent aucunement aux affiches en français.
Saint-Barthélemy devient un arrondissement de la Guadeloupe en 1962. Au cours des années 1980 et 1990, l’administration locale prend la décision de développer sa niche touristique. La petitesse du territoire ne permet pas l’implantation d’un tourisme de masse. La décision est de développer le tourisme de luxe, des hôtels aux restaurants en passant par les bateaux de croisière. Il faut savoir que le prix d’une nuit dans un hôtel est habituellement supérieur à 250 €, les restaurants pour la majorité sont des lieux de grande gastronomie. Les croisiéristes qui peuvent accoster transportent moins de passagers que les grands paquebots modernes, mais compte tenu du fait que le coût du voyage est très élevé ses passagers sont habituellement plus fortunés. La rue principale de sa capitale, Gustavia, offre aux touristes toutes les bannières de luxe, de Gucci à Louis Vuitton en passant par Cartier et les autres.
Suite au référendum de 2003, Saint-Barthélemy devient une Collectivité d’outre-mer régie par l’article de la constitution française. En 2012, elle décide de renoncer à son statut de région ultrapériphérique de l’Union européenne. L’économie actuelle est florissante, la majeure partie de son économie est reliée au tourisme. Certes, il y a le tourisme de luxe qui y est développé depuis près de trente ans, mais il y a aussi les touristes d’un jour qui embarquent sur le traversier depuis l’île de Saint-Martin et qui y retournent en fin de journée. Le produit intérieur brut de Saint-Barthélemy est de 35 700 € par habitant, ce qui permet aisément de le comparer avec le PIB des arrondissements parisiens.