L’île de Saint Martin a été divisée en deux lors du Traité de Concordia en 1648. À l’époque, la partie nord de l’île fut concédée à la France et la partie sud au Royaume des Pays-Bas. Comme la majorité des îles de la Caraïbe, les deux parties ont changé régulièrement d’État colonisateur jusqu’en 1816. Au cours de certaines périodes, les deux parties de l’île étaient sous le contrôle du même État colonisateur. Par contre, elle est toujours demeurée une île divisée en deux parties distinctes. Le Traité du congrès de 1816, accorde la partie nord de l’île à la France (Saint-Martin) et la partie sud au Royaume des Pays-Bas (Sint. Maarten).
La capitale de Sint. Maarten est Philipsburg. C’est dans cette dernière que se retrouvent les principaux ports plaisancier, commercial et croisiériste. La baie et la plage de Philipsburg font partie de la liste des dix plus belles plages mondiale selon le classement de Trip Advisor 2015. Le port de croisière de la baie de Philipsburg est le plus fréquenté de la Caraïbe et l’un des plus fréquentés mondialement. Il peut recevoir jusqu’à huit bateaux de croisières simultanément et est suffisamment profond pour recevoir les plus gros paquebots voguant actuellement, de même que ceux en construction et en planification.
Sint. Maarten est un port franc et fait partie de la liste des paradis fiscaux de l’OCDE. Le fait d’être un paradis fiscal et d’être reconnu comme une des plus belles plages mondiales crée un attrait pour les bateaux de plaisance. Le port de plaisance est l’un des plus vastes de la Caraïbe, il accueille les bateaux des personnalités riches et célèbres, ce n’est pas surprenant de voir les plus gros bateaux de plaisance amarrés à l’un des quais du port. Ce qui est surprenant est de voir l’opulence des plus fortunés. Il n’est pas rare de voir certains bateaux de plaisance amarrés au port de plaisance, aussi gros que les plus petits bateaux de croisières.
Au début des années 2000, le Royaume des Pays-Bas a décidé de revoir le statut de ses territoires d’outre-mer. Ainsi, le 22 juin 2000, les St. Martiners sont appelés aux urnes pour se prononcer sur leur avenir au sein du Royaume des Pays-Bas. À cette époque, Sint. Maarten fait partie des Antilles néerlandaises. Quatre possibilités sont offertes aux électeurs soit le statu quo, une indépendance totale, devenir une municipalité spéciale des Pays-Bas et devenir un État autonome du Royaume des Pays-Bas (Statut Aparte) au même titre qu’Aruba. Cette dernière option est choisie par près de 70 % des électeurs. Les derniers référendums dans les autres territoires ont lieu en 2005. Finalement, la loi qui fit imploser les Antilles néerlandaises est promulguée le 10 octobre 2010 et Sint Maarten devient alors un État autonome du Royaume des Pays-Bas.
Contrairement à Saint-Martin, Sint. Maarten choisit de devenir un pays et territoire autonome de l’Union européenne. Ce faisant, ils ne sont pas soumis aux lois et règlements de l’Union européenne.
Le long délai entre le référendum et l’adoption de la loi a permis la création d’un mouvement indépendantiste à Sint. Maarten, si bien, que plusieurs entrevoient un référendum sur l’indépendance pour 2018. Ce qu’il faut comprendre, c’est que tout comme les Saint-Martinois, les St. Martiners, souhaitent avant tout est la réunification des deux parties de l’île. Si les Saint-Martinois font leurs achats à Sint. Maarten, les St. Martiners mangent dans les restaurants de Saint-Martin reconnus pour leur gastronomie française.
Depuis une entente ratifiée en 2012 par la France et le Royaume des Pays-Bas, qui ouvre la possibilité à des collaborations entre les deux parties de l’île, plusieurs collaborations ont été officiellement créées. Ce qui est particulier, c’est que ces ententes sont négociées et mises en place par les deux gouvernements locaux sans l’approbation préalable des ministères des Affaires étrangères des deux États d’appartenance.